Auguste Bigand

Auguste Bigand (1803-1875) s'impose comme une figure notable de la peinture française du XIXe siècle. Né le 2 juin 1803 à Champlan, dans l'ancien département de Seine-et-Oise, il est le fils de Pierre-Louis Bigand et de Marie-Sophie d'Alban. Sa formation artistique débute en 1822 aux Beaux-Arts de Paris, où il étudie successivement auprès de Pierre-Narcisse Guérin puis de Louis Hersent, deux maîtres reconnus de l'époque.

En 1827, Bigand participe à l'exécution d'un grand plafond du palais du Louvre sous la direction de Merry-Joseph Blondel, témoignage précoce de sa reconnaissance dans les milieux artistiques parisiens. L'année suivante, suivant la tradition des artistes de son temps, il entreprend le voyage en Italie pour parfaire sa formation. À Rome, il retrouve son ancien maître Pierre-Narcisse Guérin, alors directeur de l'Académie de France à Rome, qui le recommande chaleureusement.

Dès 1834, Bigand expose régulièrement aux Salons parisiens, présentant principalement des tableaux religieux et des portraits. Son œuvre témoigne de la tradition académique française, nourrie par l'influence de ses maîtres et enrichie par son séjour italien. Parallèlement à sa carrière parisienne, l'artiste développe des liens privilégiés avec Avignon, notamment grâce à son amitié avec Esprit Requien, célèbre botaniste avignonnais.

Cette relation avec la cité des papes marque profondément la fin de sa carrière. Bigand s'intègre à la vie culturelle avignonnaise et devient membre de sociétés locales. Généreux mécène, il effectue de nombreuses donations au musée Calvet d'Avignon, contribuant ainsi à l'enrichissement des collections publiques. Auguste Bigand s'éteint le 3 janvier 1875 à Versailles, laissant derrière lui l'œuvre d'un peintre formé dans la pure tradition académique française.